Nos expertises

Le béton est un matériau couramment utilisé dans les structures qui entrent en contact avec l'eau potable, comme les réservoirs, les canalisations ou les bassins. Grâce à ses qualités intrinsèques, le béton est un matériau qui permet de garantir à la fois la qualité de l'eau et la durabilité des ouvrages.
La formule béton devra alors intégrer un adjuvant possédant un certificat de conformité aux listes positives (CLP). L’industriel demande au laboratoire habilité par le ministre chargé de la santé une évaluation de l’aptitude du produit à entrer en contact avec l’eau destinée à la consommation humaine, au regard des dispositions réglementaires.
Ce système repose uniquement sur le respect de la conformité de la formulation aux listes positives de référence. La délivrance d’un CLP n’est pas conditionnée à la réalisation d’essais de migration. S’il remplit les conditions réglementaires, l’adjuvant est alors certifié pour 5 ans.
Les certificats sont disponibles auprès des fournisseurs d’adjuvants sur simple demande.
Focus sur l'étude menée en 2009
Objectif :
Mesurer la présence de composés organiques issus des adjuvants dans les lixiviats* de béton.
Spécificités de l’étude :
- Méthode de détection 20 fois plus précise, permettant d’identifier la présence de résidus de synthèse à partir de 1 ppm (0,0001%) et de polymère actif à partir de 10 ppm (0,001%).
- Procédure de lixiviation** sévère (solution agressive concentrée 150 fois et renouvelée en permanence, échanges maximaux entre le béton et la solution...) *
*lixiviation : action qui consiste à extraire les éléments solubles d’un matériau par contact avec un liquide susceptible de les dissoudre (ex : lixiviation d’un sol par l’eau de pluie).
* lixiviat : liquide résultant de la lixiviation d’un matériau
Résultats
Ce premier travail a permis de valider la méthode de détection. Ainsi en combinant un dosage anormalement élevé en adjuvant (10%), qui conduit nécessairement à la présence de composés organiques non consommés dans la solution intersticielle, et une méthode de lixiviation si sévère qu’elle attaque la matrice cimentaire, le seuil de détection du polymère actif était atteint.
Les résultats obtenus ont pu démontrer que les bétons adjuvantés ne relarguaient pas de composés organiques dans l’environnement.
Le SYNAD s’adapte
aux évolutions des produits
En 2025, avec l’apparition des nouveaux bétons à empreinte carbone réduite, le syndicat relance des travaux scientifiques sur le sujet.
Les premiers éléments seront partagés autour d’un stage de Master II et la poursuite en thèse est envisagée.