La création de cette gare a nécessité un pompage exceptionnel de béton, non seulement le plus haut d’Europe, mais réalisé sur une pente à 40 %.
550 mètres de tuyaux ont été installés sur 230 mètres de dénivelé.
La situation géographique du chantier a généré plusieurs contraintes techniques. Compte tenu de l’altitude, une équipe d’intervention spécialisée dans les chantiers de haute montagne était nécessaire. Les camions toupies, équipés de 6 roues motrices, devaient parcourir pendant 30 minutes des pistes escarpées pour assurer la liaison entre la centrale à béton mobile, située à 2 350 mètres, et la pompe placée à 2 630 mètres.
Pompée dans un lac en contrebas, l’eau – très pure et à très basse température – pouvait créer des difficultés quant à la réalisation d’un béton de qualité. Par ailleurs, les tuyaux arrimés par pitons auraient été impossibles à déboucher en cas de bourrage. En conséquence, le béton devait être fluide, cohésif, résistant à la ségrégation et doté d’un maintien de rhéologie d’au moins 2 heures.
L'utilisation d'un superplastifiant - haut réducteur d'eau a permis de trouver une maniabilité du béton compatible avec les contraintes de mise en oeuvre.